> HUMOUR gauche
L’humoriste Guillaume Meurice, connu pour faire des leçons de morale à tous ceux qui ne partagent pas ses gauches anathèmes sur France Inter, se retrouve à son tour dans la ligne de mire du politiquement correct pour un dérapage verbal. Il a qualifié le président israélien de « sorte de nazi sans prépuce ». La patronne du service public, Adèle Van Reeth, très soucieuse de ne jamais faire une vague (ou une vanne) plus haute que l’autre, lui a immédiatement tapé sur les doigts pour « antisémitisme ». Il est vrai que, à l’heure des réseaux sociaux, donc à l’heure ou chaque clampin armé d’un smartphone peut instantanément, à l’image des Romains dans l’arène, demander la vie ou la mort (like or unlike) des malheureux qui se retrouvent face aux jugements de vox populi, de nombreux auditeurs avaient spontanément indiqué leur courroux postural. Il semble donc que le satiriste belge subventionné ait abusé de la liberté d’expression qui, pourtant, lui était garantie par principe. Guillaume Meurice avait donc le droit, chronique après chronique, de brocarder, faisons simple, tous ceux qu’il prend pour des « beaufs », mais pas de traiter, une fois, de nazi, un personnage fort peu… humaniste.
Diantre ! Voilà que l’on se retrouve à défendre un individu dont nous n’apprécions pas la vis comica. Si nous le faisons, c’est que cette affaire illustre une fois de plus que le rire, en France, en 2023, est sous surveillance et ça, ce n’est pas drôle.