Cinquante ans de mariage et… François et Annie sont amoureux comme au premier jour. Le hasard, coquin et malveillant, met entre les mains du mari (François), général en retraite à la coolitude relative, les lettres que l’amant (Boris) adressait à la femme (Annie) quarante ans plus tôt.  Prescription, plaide la gourgandine. Que nenni. « Cela ne se fait pas. Point final. Je m’en vais lui casser la gueule avant de divorcer. » Voilà la trame vaudevillesque sur laquelle des acteurs inspirés badinent (avec l’amour) pour notre plus grand plaisir. On nous promène, l’air de rien, sur l’air du temps qui passe avec des générations qui n’ont pas les mêmes repères donc les mêmes valeurs. C’est bon enfant mais chacun peut constater que les jeunes et les moins jeunes peuvent fonctionner distinctement. Mais attention, il y a des vieux jeunes et des jeunes vieux. Et des clins d’œil ironiques sur l’infidélité féminine que d’aucuns pourraient prendre pour des messages. Une vraie bonne tranche de rigolade. Les critiques intellos sont mauvaises. C’est bon signe.