Il voulait, quelle provocation, organiser son raout estival antispéciste* en Charolais, terre sacrée pour les gourmets carnivores.
On ne sache pas que des amateurs de viande se mobilisent pour dissuader ou empêcher les végétariens de manger leurs salades écolo-verdâtres. Le carnivore est tolérant. Profondément démocrate, il défend le droit de ses contempteurs à le dénigrer. Il entend que les fâcheux qui le torturent, conservent leur libre parole. Il veut le bien-être des bouffeurs de tofu.
Problème : il n’y a pas de réciproque.
Des activistes végétariens multiplient les actions violentes contre les éleveurs, contre les bouchers, contre les consommateurs de bidoche, contre les zoos, contre les cirques, contre les courses hippiques, contre les complicités hommes animaux, contre la vie !!! Pourquoi ? Tout simplement parce que des milliardaires, intéressés au business de la fausse viande, subventionnent généreusement leur agit-prop aussi longtemps qu’ils sauront faire passer à Monsieur Toulemonde le goût du régime carné. Rappelons que toutes ces actions – violations de domicile, dégradations d’entreprises, désordres public… – sont illégales et légitimement réprimées par la loi.
Si effectivement, les amis des animaux – soit l’immense majorité de la population – déplorent la maltraitance animale qui existe dans certains élevages gargantuesques ou dans des abattoirs, il ne faut pas se tromper de cible. C’est, comme toujours, la cupidité du capitalisme qui maltraite les animaux pas le sadisme des préposés aux abattages qui sont là pour gagner leur croute. À l’évidence, on doit supprimer le concept d’élevage intensif et le productivisme inhumain qu’il génère. De même convient-il d’élever les animaux de boucherie dans des conditions dignes, scrupuleuses voire confortables. Partant, la viande sera plus rare et plus chère (peut-être +30% ou +40%). Nous en mangerons moins mais elle sera meilleure (pour le goût et la santé) et respectueuse du monde animal. Naturellement, pour que la viande ne devienne pas un produit de luxe réservé à ceux qui auraient les moyens de se l’offrir, le gouvernement devra prendre les mesures pour réévaluer sensiblement tous les salaires.
Voilà bien une vision intelligente que le champion des véganes – l’insoumis antispéciste Caron – ne porte pas. Lui ce qu’il veut c’est nuire, punir, déconstruire. Ses rêves sont nos cauchemars. Sans doute est-ce pour cette raison qu’il s’est vu, lui et ses affidés, refouler d’un village du Charolais (terre sacrée s’il en est pour les gourmets) où il comptait organiser l’université d’été de son organisation qu’on ne nommera pas pour qu’elle reste ce qu’elle est, confidentielle. Les braves paysans du cru l’ont invité à faire la danse de Saint-Guy ailleurs, dans son boboland habituel, là où les citadins ignorent tout de l’art de vivre à la campagne en harmonie avec les animaux. Dehors le bouffon. Dehors l’écologie radicale. Dehors les minorités hurlantes qui agressent la majorité silencieuse.
Songez donc que cet animaliste vise à interdire toute relation homme animal ! Ce triste sire ignore les complicités qui souvent les unissent et les transcendent…
Le chien guide d’aveugle qui offre ses yeux aux personnes atteintes de cécité. D’autres canidés qui prêtent leur flair extraordinaire aux sauveteurs, dans les débris de catastrophes ou après une avalanche en montagne. D’autres encore qui repèrent des stupéfiants ou des voleurs.
Les chevaux, comme Peyo (voir : https://www.youtube.com/watch?v=KgYR_8lLjaU), que l’on emmène dans les foyers de personnes âgées ou les établissements de soins pour apaiser ceux qui y survivent. D’autres équithérapeutes qui aident les anciens soldats qui souffrent de troubles psychiatriques post-traumatiques.
Et plus globalement tous les animaux qui partagent le quotidien de personnes seules ou âgées, de jeunes enfants, de zoophiles (sens premier du terme) à qui ils procurent un équilibre. Il veut aussi ignorer toutes les belles histoires d’amour qui unissent un être humain avec un animal.
Dans le monde terrifiant de ce monsieur il n’y a tout simplement plus de place pour les animaux. C’est étrange cette idée wokiste : pour préserver une espèce on la fait disparaitre. En effet, si un jour funeste l’homme ne mangeait plus de bovins, à court terme, la logique capitalistique créerait une ou deux réserves (rentables) à vocation touristique et scellerait le destin de l’élevage. Si un autre jour tout aussi funeste, on interdisait à l’humain de pratiquer l’équitation, la même logique conserverait quelques spécimens d’équidés et abandonnerait les autres au sort des « choses inutiles car non profitables ».
Le dernier mot revient à l’humour rural : « Sauvez un paysan, mangez un végane ».
* Un antispéciste, convaincu qu’il n’y a pas lieu de faire de hiérarchie entre toutes les espèces, considère donc qu’il ne vaut pas plus qu’un cloporte ou un cancrelat. C’est étrange ! Si j’écrase, volontairement, un cancrelat ou un cloporte, voire plusieurs de chacun, la maréchaussée ne me dira rien. En revanche si j’écrabouille par inadvertance un antispéciste, les forces de l’ordre me reprocheront d’avoir commis un crime et m’indiqueront que j’encoure une peine comprise entre quinze ans de prison et la perpétuité. Je ne sais pas vous, mais, en termes de sanction, l’écrasement d’un antispéciste coûte plus cher que celui de plusieurs insectes ou crustacés. Tout bien considéré, l’évidence s’impose : les antispécistes et les cloportes ne se valent pas.
> Le père Noël n’est pas une ordure
De tous temps, le décorum festif et religieux de Noël, a recueilli un rejet plus ou moins exprimé de la part de gens hostiles ou indifférents. Et de tous temps, ces personnes avaient la possibilité de ne pas participer aux réjouissances chrétiennes (ou matérialistes) hiémales. Et c’était très bien ainsi. La majorité fêtait Noël pour le plus grand bonheur des petits (et des grands) et la minorité faisait comme bon lui semblait. Majorité et minorité n’imaginaient pas (fors quelques laïcards* sans mesure, une poignée) passer du temps à en découdre sur ce non sujet.
Aujourd’hui, des gens (toujours minoritaires mais délibérément actifs et tonitruants) souhaitent fêter Noël différemment. Pourquoi pas ? Qu’ils accrochent à leur fenêtre une Mère Noël enguirlandée plutôt qu’un Père Noël ostracisé, pourquoi pas ? Qu’ils remplacent leur vrai sapin par un faux sapin, voire par une sculpture en plastique ou imprimée en 3D, pourquoi pas ? Qu’ils appellent les fêtes de Noël, les fêtes d’hiver, pourquoi pas ? Qu’ils boycottent le repas de Noël, ses farces, attrapes et cotillons au profit d’une abstinence punitive, pourquoi pas ? Mais qu’ils veuillent imposer leurs lubies minoritaires à la majorité, c’est inadmissible. La nation française, sa culture, son patrimoine, ses us et coutumes, ne peuvent accepter que des fanatiques déboulonnent la tradition avec le secret espoir d’anéantir notre joie de vivre.
* Rien à voir avec les vrais laïcs qui luttent pour l’émancipation des citoyens face à tous les obscurantismes.
> Une histoire de CUL
La personne qui, ce vendredi 8 décembre 2023, a coché sur une grille chiffrée la combinaison suivante – 17 / 30 / 42 / 48 / 50, assortie de deux autres, 4 et 8, appelés « étoiles » – avait une chance sur 139 millions de malchances de gagner un jackpot FDJ de 240 millions d’euros.
Ce n’est pas tous les jours qu’une plume soucieuse, autant qu’il est possible dans une jungle lexicale exubérante propre à un relâchement linguistique généralisé, de châtier son langage, se voit offrir une opportunité d’employer une expression à l’étymologie obscure mais tellement imagée et triviale qu’on ne saurait la glisser n’importe où… Alors, oui, aujourd’hui on peut écrire que ce chanceux, sans doute pourvu d’une belle tête de vainqueur, a, on ne saurait mieux dire, le cul bordé de nouilles.
La probabilité d’un gain substantiel est faible. Alors pourquoi joue-t-on ? Because, dans les heures qui précèdent le tirage chaque taquineur de veine peut imaginer qu’il va bientôt pouvoir réaliser tous ces rêves. Mais alors ! L’argent ferait le bonheur ? Disons plutôt que le « cul » y contribue.
> NAPOLEON cuisiné à l’anglaise
Ce n’est rien de dire que le réalisateur Ridley Scott a pris des libertés avec l’authenticité historique. On distingue son traitement du (mauvais) sujet Napoléon, à la manière anglaise, empreint de préjugés hostiles et d’antipathie. Il est vrai que le personnage ne pouvait pas plaire à tout le monde. Les Français peuvent retenir la dimension épique et glorieuse de son épopée. Ainsi que toutes les réformes qui, aujourd’hui encore, structurent notre société. Les Européens, légitimement rancuniers (1 à 2 millions de morts sont restés sur les champs de bataille), peuvent préférer dénoncer ses (nombreux) travers. Le film ne s’en prive pas qui réduit l’empereur à ses petitesses. Et le plonge dans une sorte de soumission à sa femme infidèle et à sa daronne cassante. Comme si l’anglo-saxon qui filme Joaquin Phoenix (je l’ai préféré en Johnny Cash ou en empereur Commode) voulait déconstruire un macho belliqueux impérialiste.
Il y a bien du ridicule à juger les gens d’hier et leurs « mauvaises manières » avec des yeux d’aujourd’hui. Entre autres sorties bien plus misogynes, il a dit : « une belle femme plait aux yeux, une bonne femme plaît au cœur ; l’une est un bijou, l’autre un trésor ». What else?
> Fini l’ESPRIT DE SACRIFICE
Ici ou là, on entend la complainte déchirante des nostalgiques de la vallée de larmes où, il n’y a pas si longtemps, une soixantaine d’années, hommes et femmes devaient souffrir pour expier on ne sait quels pêchés. Leur soumission grossissait les rangs des damnés du turbin et du casse-pipe. La modernité a eu au moins l’avantage de nous affranchir de ce pensum rédempteur : l’esprit de sacrifice est une vieillerie qui a été jetée avec l’eau saumâtre du bain de sang. Dans le même temps, les deux grandes religions qui avaient cautionné mille crimes – le catholicisme et le communisme – pareillement tombées en désuétude ont cédé la place à l’individualisme et à ses expressions : narcissisme et nombrilisme. Désormais, la grande majorité des Occidentaux entendent vivre heureux ici et maintenant, jouir sans entraves, faire l’amour pas la guerre, interdire d’interdire, refuser de perdre sa vie à la gagner… Traduction actuelle des slogans de 68, le Big Quit a conduit 38 millions d’Américains à démissionner de leur job en 2021 pour retrouver du sens et de l’intérêt à leur travail. Et davantage de pépettes of course. Chez nous, 520 000 prolétaires les ont imités au cours du premier trimestre de 2022. Dans les sondages, nos compatriotes confient qu’ils préfèrent, dans une proportion des deux tiers, un surcroit de temps libre à un supplément de revenus.
Si l’on rapproche cette nouvelle américanisation de notre habitus, de la contestation résolue et massive contre la réforme des retraites, il apparait qu’ici comme là-bas, tout le monde rêve d’obligations laborieuses nouvelles, apaisées et enrichissantes.
Ce desiderata infiniment légitime arrive dans une conjoncture préoccupante.
Le sud global se lève contre l’Occident – liberté, démocratie et raison – nos valeurs, devront peut-être, ce qu’à Dieu ou Diable ne plaisent, être défendues les armes à la main.
> BONHEUR, le retour
Qu’est-ce donc que ce bonheur qui revient, enfin, dans la parole politique ? Ni de droite, ni de gauche, ni moral ni amoral, ni réservé aux riches et aux vieux, aux hommes et aux blancs, le bonheur est affaire de tous et de chacun. Tout le monde a le droit de fabriquer son bonheur singulier avec les ingrédients dont il dispose. Jadis, la morale, cette mère fouettarde, alléguait que l’intérêt général prévalait sur l’intérêt particulier. Au nom de ce principe, les plus forts ont accaparé tous les intérêts, les généraux comme les particuliers. On ne va pas pleurer les tartufferies qui profitent aux seuls puissants.
Le bonheur, c’est d’abord l’absence de malheur pour les siens et pour soi. Et la collection d’une succession tranquille de plaisirs minuscules.
Dans cette optique, n’en déplaise aux ploutocrates et autres mercantis insatiables, l’hyperconsommation, sans laquelle à les entendre, l’économie ne tournerait pas à plein régime, ne participe pas de la félicité mais de l’asservissement (fièvre acheteuse). On ne saurait assener aux gens qu’être vaut mieux qu’avoir. Chacun fait bien ce qu’il veut. Mais on peut leur dire qu’avoir est nécessaire mais pas suffisant pour être heureux.
> MEDIACRATES : Plus ils dénigrent, plus ils confortent
Série noire…
– Une fête de village s’est conclue de manière tragique par la mort d’un adolescent. Thomas, c’était son nom, a été poignardé par un délinquant de troisième zone venu draguer les filles avec un couteau dans la poche.
– Un septuagénaire courroucé a tailladé la gorge d’un certain Mourad, jardinier de son état, dans le Val-de-Marne.
– Un touriste allemand a été tué au couteau, à Paris, par un terroriste malade mental français d’origine iranienne.
– Un supporter nantais a également été occis par arme blanche en marge d’un match de football.
Chacun de ces méfaits-divers qui, souvent, mettent aux prises anciens français et nouveaux français d’origines étrangères est récupéré par l’extrême-gauche ou l’extrême-droite pour véhiculer leurs obsessions respectives (mais pas respectueuses des victimes).
Le talkshow de Léa Salamé du samedi 2 décembre 2023 a réuni divers éditorialistes dont Natacha Polony et Franz Olivier Giesbert pour commenter, notamment, l’affaire de Crépol. On peut s’étonner que le pourcentage de Français qui s’apprêtent à porter Marine Le Pen au pouvoir n’ait pas eu un représentant dans cette assemblée de sympathiques médiacrates.
Sur tous les tréteaux, politiciens et journalistes, n’ont pas de solutions à apporter aux problèmes des français (insécurité, emploi, pouvoir d’achat, dérèglement climatique, crise de la santé, service publics dégradés, déclassement, inquiétude identitaire etc…). En revanche, ils passent des heures à débattre du spectre de l’extrême-droite. Et plus ils disent tout le mal qu’ils en pensent et quelles calamités s’abattraient sur la France au cas où elle parviendrait au pouvoir, plus les électeurs, tentés par ses promesses, sont encouragés à donner leur suffrage à Marine Le Pen. Il est vrai que comme Giorgia Meloni ou Geert Wilders, elle sera pieds et poings liés par l’Europe, condamnée à gesticuler et à en rabattre.
En définitive, sachant que la présence éventuelle à l’Élysée des champions de l’extrême-droite ne remettrait pas en cause le business, les crêpages de chignons (postures et impostures) des cénacles élitaires sont autant de miroirs aux alouettes pour enfumer le peuple et le détourner de ses aspirations essentielles : la justice sociale et la défense de l’exception française, une république laïque soucieuse de l’émancipation de ses enfants.
> Hanouna, le héraut du POPULISME
Trois millions de personnes (dont Chien Gentil) ont regardé, jeudi 30 novembre 2023, l’émission – irrévérencieuse – de France 2 sur Cyril Hanouna soit un téléspectateur sur trois présents, après 23 heures, devant les petites lucarnes.
À la vérité, on n’a pas appris grand-chose de nouveau. Hanouna cartonne. Surfer sur les cimes de l’audimat lui donne, disons, beaucoup de latitude, de privautés, de licence (pas poétique), de passe-droits, de protections. Il est mégalo, tyrannique, richissime et sans doute assez malin (dans tous les sens du terme). On est juste sidéré des pantomimes grotesques ou scandaleuses qu’il invente pour créer d’hénaurmes buzz.
Que signifie cette formidable performance télévisuelle de Complément d’enquête ? Qu’il y a chez le téléphage une frénétique curiosité empreinte de dégoût ou d’idolâtrie pour les personnages sulfureux qui signent une réussite insolente à force de culot monstre. Rien de nouveau sous le soleil. L’audience du trublion de C8 témoigne également qu’une part importante de la population préfère honorer les rendez-vous populistes que les raouts élitistes. Elle témoigne aussi de l’écœurement des perdants de la mondialisation qui rejettent les bobos donneurs de leçons, donc se réfugient chez les mystificateurs. On voit iceux, partout dans le monde, conquérir le pouvoir par la voie des suffrages extrêmes. Point n’est besoin d’appartenir au cercle éminent des observateurs patentés, à écharpe rouge ou panama camel, pour distinguer ce qui se profile derrière le succès fou du pitre cathodique. Ne manquez pas la suite au prochain numéro électoral…
> MAD MAX… Prequel
Les fans de Mad Max constituent une drôle de secte fanatique. Ils attendent avec impatience la sortie d’un nouvel opus. Chance : la première bande-annonce de Furiosa, toujours réalisé par George Miller, a été dévoilée fin novembre 2023. Attention, c’est du lourd. De l’époustouflant. Tendez l’oreille, on entend le vrombissement des moteurs. On nous indique qu’il s’agit d’un prequel de Mad Max Fury Road sorti en 2015.
Dans ce nouveau chapitre de la saga, la production a choisi, pour succéder à Charlize Theron, l’actrice Anya Taylor-Joy, récompensée d’un Golden Globe pour sa prestation dans la série «Le jeu de la dame».
Nous devrons patienter encore. La sortie, en France, est prévue pour le 22 mai 2024.
> Images et mots sont en DEUILS
Hécatombe de célébrités hors d’âge en Amérique… Le Photographe Elliot Erwitt (95 ans) a raccroché son Leica. Il n’arpentera plus le pavé humide newyorkais en quête d’un cabot expressif. Il possédait, « en même temps », un œil espiègle et un esprit caustique. Il portait sur les hommes un regard aussi amusé qu’indulgent. Tout ce qu’on aime. Parallèlement, l’incarnation de la diplomatie américaine du vingtième siècle – Henry Kissinger (100 ans) – a posé sa valise (diplomatique). On laissera aux historiens le soin de trier dans son bilan les paix et les guerres auxquelles il œuvra.
> Vive la LANGUE française
« J’ai longtemps attendu ce moment »… Tel fut l’incipit du discours d’Emmanuel Macron inaugurant, enfin après moult ajournements, la Cité Internationale de la Langue Française à Villers-Cotterêts, là-même où le roi François 1er a ordonné, le 25 août 1539, que le Français serait désormais la langue officielle de la France.
Une fois n’est pas coutume, nous ne mêlerons pas notre voix au concert des aristarques (critiques pointilleux et sévères) qui vilipendent l’initiative d’un président qui aurait trouvé là son grand chantier. Qu’importe ! Toute célébration de notre merveilleuse langue est bonne à prendre. Et tant que nous y sommes dans le registre d’une indulgence teintée de gratitude, nous lui sommes gré d’avoir signifié clairement, aux trois militantes et demi qui empoisonnent tout le monde avec leur écriture inclusive, que leurs revendications avaient à ses yeux la valeur de la roupie de sansonnet. Le locataire de l’Élysée estime qu’en français, le masculin donne le neutre et que truffer de points ou de tirets le milieu des mots le rendrait illisible. Il serait en effet dommage de contraindre 320 000 locuteurs de par le vaste monde à déaisser la langue de Voltaire au motif qu’elle serait ésotérique ou absconse.
> HUMOUR gauche
L’humoriste Guillaume Meurice, connu pour faire des leçons de morale à tous ceux qui ne partagent pas ses gauches anathèmes sur France Inter, se retrouve à son tour dans la ligne de mire du politiquement correct pour un dérapage verbal. Il a qualifié le président israélien de « sorte de nazi sans prépuce ». La patronne du service public, Adèle Van Reeth, très soucieuse de ne jamais faire une vague (ou une vanne) plus haute que l’autre, lui a immédiatement tapé sur les doigts pour « antisémitisme ». Il est vrai que, à l’heure des réseaux sociaux, donc à l’heure ou chaque clampin armé d’un smartphone peut instantanément, à l’image des Romains dans l’arène, demander la vie ou la mort (like or unlike) des malheureux qui se retrouvent face aux jugements de vox populi, de nombreux auditeurs avaient spontanément indiqué leur courroux postural. Il semble donc que le satiriste belge subventionné ait abusé de la liberté d’expression qui, pourtant, lui était garantie par principe. Guillaume Meurice avait donc le droit, chronique après chronique, de brocarder, faisons simple, tous ceux qu’il prend pour des « beaufs », mais pas de traiter, une fois, de nazi, un personnage fort peu… humaniste.
Diantre ! Voilà que l’on se retrouve à défendre un individu dont nous n’apprécions pas la vis comica. Si nous le faisons, c’est que cette affaire illustre une fois de plus que le rire, en France, en 2023, est sous surveillance et ça, ce n’est pas drôle.
> Crêpage de CHIGNONS
La chef du parti écologiste, une Heninoise végétarienne nommée Marine Tondelier, s’est fait traiter de karen par une députée insoumise qui souffre de confusionnisme aigu, incapable qu’elle est de distinguer les méchants terroristes des bons résistants. Connaissez-vous Karen ? Si tel est le cas, vous appartenez au cénacle confidentiel des wokistes, vous savez ces excités ultra minoritaires qui entendent pourrir le quotidien de la majorité silencieuse. En effet, en langage woke, Karen est l’archétype de la mère de famille mure. Cette ménagère, que dis-je, cette mégère, mal embouchée, prend ses contemporains de haut, critique leurs faits et gestes, morigène à tout va. Naturellement, elle est Wasp (White Anglo Saxon Protestant) soit blanche, riche et, cela va sans dire pour les démolisseurs d’art de vivre à la française, trumpiste. Ainsi donc, dans l’esprit étriqué des gauchistes radicalisés, c’est une vulgaire bourgeoise raciste et fasciste. Si vous voyez une karen, et si vous êtes attachés à la biodiversité, recueillez-là, c’est une espèce domestique menacée.
> Les ROBOTS sont là
Bien avant que l’intelligence artificielle (IA) ne déboule dans nos vie avec, nous dit-on, des avantages (dans le domaine de la santé notamment) et des inconvénients, le célèbre auteur russo-américain d’anticipation, Isaac Asimov, avait envisagé, dès les années soixante, la prise du pouvoir par des robots plus futés que leurs créateurs. Nous y sommes. Il ne nous reste plus qu’à prier ChatGPT (encore un peu niais) de nous décrire la dictature qu’ils fomentent. Saurons-nous alors maîtriser (ou supprimer) cette créature funeste, l’IA, qui se propose, entre autres abominations, de mettre les gens de plume au rebut ?
> TRUMP et la géographie
De l’art et de la manière de se prendre les pieds dans le tapis de son inculture… Dans un meeting de campagne pour les primaires républicaines dans le New Hampshire, l’inénarrable Donald a décrit le Hongrois Viktor Orban comme le « grand leader de la Turquie ». Confondre un Hongrois illibéral avec un Turc autocrate, c’est un peu comme mélanger, dans un insipide cocktail électoral, les intérêts des riches et des pauvres. N’importe, ses fans ne demandent pas à leur héros de savoir des choses qu’ils ignorent mais de taper sur tout ce qu’ils détestent.
> WELCOME home
Enfin libre ! Mortaza Behboudi, le journaliste franco-afghan vient de sortir (20 octobre) des geôles talibanes où il était scandaleusement retenu depuis quelques dix mois en raison d’une calomnieuse et absurde accusation d’espionnage. Cette déplorable histoire démontre à l’envi le peu de considération que les états portent à un individu dès lors qu’il peut servir de monnaie d’échange, de moyen de pression, de symbole.
> La TENTATION du pire
Qu’est-ce donc que l’inflation ? Une augmentation générale et durable des prix des biens et des services. En Argentine, en septembre 2023, les prix ont bondi de 12%. Et en un an, l’inflation, au pays des champions du monde de foot, a bondi de 138%. Les Argentins, perclus de déclassement et de surendettement, on les comprend, sont très mécontents. Partant, ils inclinent à voter pour Javier Milei, un populiste, ultralibéral, climatosceptique, trumpiste fanatique. On est toujours étonnés qu’un malade vote pour le virus qui le ronge plutôt que pour le médecin qui se propose de le guérir. Il parait que la France, malade, pourrait, en 2027, suivre cette étrange confusion des remèdes.
> Le dessus du BASKET
Un Français, Victor Wembanyama, qui mesure sous la toise deux mètres et vingt-et-un centimètres, vient de rejoindre les Spurs de San Antonio (Texas) fameux basketteurs s’il en est. Il devrait, comme d’autres avant lui, moissonner la gloire sur les parquets de la NBA. Un excellent entraînement pour ensuite briller sous les paniers olympiques de Paris en 2024…
> Bravo le QUINZE de France
Pourquoi est-ce que l’équipe de France de rugby a perdu en quart de finale de la coupe du monde face aux Springboks ? La vision du match et le score attestent que les joueurs n’ont pas failli. Sans doute que les adversaires (leur opportunisme), la pression du favori jouant à domicile, la chance (en l’occurrence la malchance) sans oublier un arbitrage discutable ont fait pencher la glorieuse incertitude du sport en faveur des Sud-Africains. Il reste aux fans de rugby français à encaisser la frustration d’autant plus amère qu’ils avaient foi dans ce groupe et qu’ils espéraient un premier sacre mondial. The show must go on…
> Ils sapent la DEMOCRATIE
La coalition électorale NUPES – le parti wokiste – se fracasse sur le mur d’une alternative cruciale : défendre becs et ongles une société fondée sur l’universalisme républicain laïc hérité des Lumières ou céder devant les coups de boutoir terroristes et mortifères des tenants hétéroclites de totalitarismes liberticides et obscurantistes (islamisme, wokisme, poutinisme, xiisme…). La faiblesse structurelle des démocraties nourrit la force de ces fâcheux.
> « Mal nommer les choses c’est ajouter au MALHEUR DU MONDE » Camus
Précision nécessaire : un résistant (à une oppression) est un héros ; un terroriste qui tue des innocents est un monstre à neutraliser toutes affaires cessantes. Ceux qui peinent à distinguer les bons et les méchants font montre d’un défaut de vision (où d’arrière-pensées idéologiques) coupable et indécent.
> COOL Raoul
L’insouciance est désormais perçue comme une attitude incivique. À entendre les gardiens de la morale, il n’y a plus de place que pour le sérieux, le premier degré, la componction. Refusons que cette chape de sinistrose n’étouffe notre joie de vivre. Vive l’ironie !
> Deux conceptions de la LIBERTÉ
Depuis 1987, chaque année du premier jeudi d’août au dimanche suivant, se déroule au long cours de la route 127 qui traverse six États (Michigan, Ohio, Kentucky, Tennessee, Géorgie et Alabama) un vide-grenier de 1000 kms : 127 Yard Sale.
« En France la plus petite brocante est encadrée par des règlements, des taxes, des agents municipaux, des secouristes de la Croix-Rouge, des uniformes de gendarmerie. Aux USA, la plus grande brocante ne subit aucun contrôle. Chacun vient, comme bon lui semble, dresser son stand et proposer une kalachnikov entre deux peluches ».
> Non POUVOIR d’achat
La rumeur, désagréable, grandit… Celle d’une augmentation générale des taxes foncières (7% de plus en moyenne, 59% pour les propriétaires parisiens). Encore un racket macronien qui ne laisse pas de rogner le pouvoir d’achat des Français.
> Il n’y a plus d’après
Le locataire de l’Élysée aimerait jouer les prolongations. Il a déclaré que « la limitation des mandats présidentiels » était « une funeste connerie« . Mais c’est qu’il se verrait nous les briser jusqu’à la fin des temps le « foutriquet ». Rappelons que selon Bob, funeste signifie « qui porte en soi le malheur et la désolation » !!! Autrement dit, pour Macron, c’est moi ou le chaos. Gageons qu’à l’heure du choix, les Français voteront pour le chaos. Et si un parti « extrêmiste » prend le pouvoir par les urnes, c’est à messieurs Macron, Hollande et Sarkozy (ces excellents candidats et déplorables présidents) que nous le devrons.
> Il a fait un RÊVE
Le 28 août 1963 (il y a 60 ans), le pasteur baptiste Martin Luther King déclamait devant 250 000 manifestants réunis à Washington son célèbre discours anaphorique I have a dream. Sans doute un des plus beaux cri du cœur jamais écrit. C’était, affirment ses thuriféraires, « le point de départ du mouvement des droits civiques qui a abouti à la fin de la ségrégation entre noirs et blancs ».
présente
la nouvelle farce de Marc Bainaud.
Le président de la république meurt d’une overdose d’aphrodisiaques.
Des milliardaires misent sur la viande de laboratoire.
Une série de méfaits divers ensanglante et meurtrit la Bretagne.
Le patron de la Sûreté Angel Marec et la capitaine Jasmine Guivarc’h comprennent que ce n’est rien moins que l’art de vivre à la française qui est menacé par la post-démocratie.
Parviendront-ils à faire la lumière sur la mort du président, à prévenir un attentat éco-terroriste terrifiant, à sauver le bonheur de vivre ?