Créé en 1996 par Philippe Lafont, le festival Équiblues traverse le temps sans coup férir. Preuve que sa formule Rodéo / Équitation Western + Country Music comble un public de plus en plus nombreux.
L’aube, nimbée de brume, laisse deviner une campagne blanchie par la rosée matutinale. La butte, ceinte de sombres conifères guindés, déroule une pente douce. Constellée de tipis, de tentes de trappeurs, de campements hétéroclites, de recreational vehicles (trailers, camping-cars, truck campers, motorhomes…), la prairie perle et ravive. Les femmes et les hommes, fêtards patentés, transis donc pelotonnés, rêvent et…, ronflent, stetson sur le nez. Les harleys et les pick ups, tels des sentinelles sur le qui-vive, semblent veiller sur le repos de leurs amoureux.
Engourdis, la tronche en biais, parfois traversés par quelques troupeaux de bisons furieux, les plus matinaux se lèvent, s’étirent, se frottent les yeux. Un air frisquet les saisit. Ya urgence d’écluser un café réparateur. Patience ! Un cowboy digne de ce nom se doit de d’abord veiller au bien-être de chevaux et chiens. Eau, foin, granulés, pâtées… Commencent ensuite à vrombir mezza voce les V8 des Dodge ou les ronronnements à quatre temps des Harley-Davidson. Brrrrooooo….Bop ! Bop ! Bop ! Douce et câline mélodie. Et tous de bientôt se retrouver dans la main street de Saint-Agrève, dans les bistrots, aux terrasses. Sturgis, Cheyenne, Nashville ? La petite ville ardéchoise semble soudain jumelle de ces cités mythiques. Les autochtones, habitués de cet exotique ballet aoûtien, s’amusent à identifier les différentes tribus : les cavaliers chaussés de bottes à éperons, les motards de bottes sans éperons, les pieds-tendres et autres touristes…en sandales ou pataugas.
Le soleil entame sa course et les fondus de travail du bétail à cheval, déjà en selle, arpentent l’arène, échauffent leurs montures, peaufinent de subtils réglages. Place aux disciplines de travail du bétail à cheval : ranch cutting, ranch sorting, team penning… Il faut voir les kids (la relève), rivés à leur cheval, trotter et galoper, crier, canaliser les vaches avec une ardeur émouvante.
Une fois Phébus à son zénith, place aux choses sérieuses… C’est l’heure où les centaures moissonnent la gloire.
Les disciplines emblématiques du rodéo – Bareback et Saddle bronc riding (huit secondes sur un bronco bondissant) puis bull riding (idem sur un taureau) – attirent initiés et large public friand d’émotions fortes.
Ici aux Equiblues, les riders ne viennent pas en exhibition pour amuser la galerie avec des montures à bout de souffle. Ici, ils viennent du monde entier (États-Unis, Brésil, Canada, Italie…) pour se disputer des dollars et améliorer leur classement. Ils débarquent, heureux de constater que les infrastructures, calquées sur celles des grands rodéos américains, leur offrent de bonnes conditions de travail. Ces gars-là, comme les matadors, savent ce qu’ils doivent à la prévoyance. Ils sont d’autant plus casse-cou dans l’arène qu’ils ont pu, dans l’intimité des coulisses, satisfaire aux règles de sécurité. On les surprend, concentrés, occupés à préparer les cordes, les gants, les protections. De la qualité de leur « grip » dépendra leur prestation. Chaque geste est calme, précis, efficace. Des professionnels.
Le rodéo de Saint-Agrève débute invariablement par une « parade géante ». Tous les cavaliers de toutes les disciplines pénètrent sur la grande carrière à la suite d’un ballet d’amazones arborant les étendards. Une fois que tous sont rangés face aux gradins, on joue les hymnes nationaux. Tout le public est debout, tête nue, le chapeau et la main sur le cœur, digne, respectueux. Retentit alors la prière du cowboy…
En résumé, les cowboys ne demandent nulle faveur dans l’exercice de leur art mais la bienveillance divine quand sera venue l’heure de chevaucher pour l’éternité dans les vertes prairies édéniques.
La propension des Américains à invoquer Dieu en toutes circonstances étonne les affranchis des choses religieuses. Soyons cool ! Aussi longtemps qu’ils ne cherchent pas à convertir les mécréants (ou à imposer leurs dogmes ou leur religiosité), ils ne gênent personne.
Une fois ces préliminaires assurés, les choses sérieuses commencent. Les taureaux, lourds mais puissants envoient valdinguer les rodeo men grâce à une étonnante faculté de se tordre, la tête à hue, la croupe à dia. Avec les chevaux c’est encore plus spectaculaire. Ils ont une phénoménale capacité à bondir, rebondir, sauter, ressauter, ruer, culbuter, renverser, éjecter. Sur leur dos, l’homme, secoué, ballotté, harcelé, chahuté, malmené doit connaître des sensations identiques à celles d’une enzyme glouton dans le tambour d’un lave-linge.
Pour peu que l’on abandonne un instant le téméraire chevaucheur à son sort chaotique pour regarder les spectateurs, on lit dans leurs mimiques le drame qui se joue. Il y a des « oh » d’admiration, des « ah » de déception et des grimaces de douleur au moment où le garçon pantelant mord la poussière. Dans les arènes d’aujourd’hui comme dans les cirques de jadis, le peuple attribue la gloire aux winners qui gagnent et l’opprobre aux loosers qui échouent. Le rodéo reflète la vie. Il y faut du courage et de la rage pour réussir. Du savoir-faire aussi. De la chance enfin. Et c’est pour cela que ce sport spectacle nous passionne tant. C’est toute l’histoire de nos rêves de gloire que reproduisent ces gars intrépides. Bravo et merci à eux.
Il reste à trinquer – avec une cervoise bien fraiche – à la santé des rois de l’arène. La soirée commence à s’écouler lentement. On achète un nouveau chapeau ou une paire de botte. On discute. On projette. On rabâche que c’était mieux avant. L’ambiance, festive et conviviale, nourrit cependant la fidélité des inconditionnels de Saint-Agrève. Après la pandémie qui a tant bouleversé d’habitudes (quand elle ne les a pas détruites), les musts sont heureux de retrouver leurs fans.
Les organisateurs précisent : « Équiblues sait aussi se réinventer. Cette année, nous avons l’occasion d’inaugurer une double programmation inédite, alliant la tradition country sous le chapiteau à une série de quatre concerts rock, rockabilly, swing, blues au Red Fox Saloon. Et ce n’est pas tout ! Pour accompagner ce festival, nous sommes ravis d’accueillir pour la première fois un rassemblement exclusif des mythiques voitures Mustangs ». Ils remercient les partenaires sponsors, les 180 bénévoles (« sans qui rien ne serait possible »), le public qui année après année reprend le chemin de Saint-Agrève pour vivre quelques jours à l’Américaine.
Allez, tous à Saint-Agrève du 14 au 18 août 2024.
> Le père Noël n’est pas une ordure
De tous temps, le décorum festif et religieux de Noël, a recueilli un rejet plus ou moins exprimé de la part de gens hostiles ou indifférents. Et de tous temps, ces personnes avaient la possibilité de ne pas participer aux réjouissances chrétiennes (ou matérialistes) hiémales. Et c’était très bien ainsi. La majorité fêtait Noël pour le plus grand bonheur des petits (et des grands) et la minorité faisait comme bon lui semblait. Majorité et minorité n’imaginaient pas (fors quelques laïcards* sans mesure, une poignée) passer du temps à en découdre sur ce non sujet.
Aujourd’hui, des gens (toujours minoritaires mais délibérément actifs et tonitruants) souhaitent fêter Noël différemment. Pourquoi pas ? Qu’ils accrochent à leur fenêtre une Mère Noël enguirlandée plutôt qu’un Père Noël ostracisé, pourquoi pas ? Qu’ils remplacent leur vrai sapin par un faux sapin, voire par une sculpture en plastique ou imprimée en 3D, pourquoi pas ? Qu’ils appellent les fêtes de Noël, les fêtes d’hiver, pourquoi pas ? Qu’ils boycottent le repas de Noël, ses farces, attrapes et cotillons au profit d’une abstinence punitive, pourquoi pas ? Mais qu’ils veuillent imposer leurs lubies minoritaires à la majorité, c’est inadmissible. La nation française, sa culture, son patrimoine, ses us et coutumes, ne peuvent accepter que des fanatiques déboulonnent la tradition avec le secret espoir d’anéantir notre joie de vivre.
* Rien à voir avec les vrais laïcs qui luttent pour l’émancipation des citoyens face à tous les obscurantismes.
> Une histoire de CUL
La personne qui, ce vendredi 8 décembre 2023, a coché sur une grille chiffrée la combinaison suivante – 17 / 30 / 42 / 48 / 50, assortie de deux autres, 4 et 8, appelés « étoiles » – avait une chance sur 139 millions de malchances de gagner un jackpot FDJ de 240 millions d’euros.
Ce n’est pas tous les jours qu’une plume soucieuse, autant qu’il est possible dans une jungle lexicale exubérante propre à un relâchement linguistique généralisé, de châtier son langage, se voit offrir une opportunité d’employer une expression à l’étymologie obscure mais tellement imagée et triviale qu’on ne saurait la glisser n’importe où… Alors, oui, aujourd’hui on peut écrire que ce chanceux, sans doute pourvu d’une belle tête de vainqueur, a, on ne saurait mieux dire, le cul bordé de nouilles.
La probabilité d’un gain substantiel est faible. Alors pourquoi joue-t-on ? Because, dans les heures qui précèdent le tirage chaque taquineur de veine peut imaginer qu’il va bientôt pouvoir réaliser tous ces rêves. Mais alors ! L’argent ferait le bonheur ? Disons plutôt que le « cul » y contribue.
> NAPOLEON cuisiné à l’anglaise
Ce n’est rien de dire que le réalisateur Ridley Scott a pris des libertés avec l’authenticité historique. On distingue son traitement du (mauvais) sujet Napoléon, à la manière anglaise, empreint de préjugés hostiles et d’antipathie. Il est vrai que le personnage ne pouvait pas plaire à tout le monde. Les Français peuvent retenir la dimension épique et glorieuse de son épopée. Ainsi que toutes les réformes qui, aujourd’hui encore, structurent notre société. Les Européens, légitimement rancuniers (1 à 2 millions de morts sont restés sur les champs de bataille), peuvent préférer dénoncer ses (nombreux) travers. Le film ne s’en prive pas qui réduit l’empereur à ses petitesses. Et le plonge dans une sorte de soumission à sa femme infidèle et à sa daronne cassante. Comme si l’anglo-saxon qui filme Joaquin Phoenix (je l’ai préféré en Johnny Cash ou en empereur Commode) voulait déconstruire un macho belliqueux impérialiste.
Il y a bien du ridicule à juger les gens d’hier et leurs « mauvaises manières » avec des yeux d’aujourd’hui. Entre autres sorties bien plus misogynes, il a dit : « une belle femme plait aux yeux, une bonne femme plaît au cœur ; l’une est un bijou, l’autre un trésor ». What else?
> Fini l’ESPRIT DE SACRIFICE
Ici ou là, on entend la complainte déchirante des nostalgiques de la vallée de larmes où, il n’y a pas si longtemps, une soixantaine d’années, hommes et femmes devaient souffrir pour expier on ne sait quels pêchés. Leur soumission grossissait les rangs des damnés du turbin et du casse-pipe. La modernité a eu au moins l’avantage de nous affranchir de ce pensum rédempteur : l’esprit de sacrifice est une vieillerie qui a été jetée avec l’eau saumâtre du bain de sang. Dans le même temps, les deux grandes religions qui avaient cautionné mille crimes – le catholicisme et le communisme – pareillement tombées en désuétude ont cédé la place à l’individualisme et à ses expressions : narcissisme et nombrilisme. Désormais, la grande majorité des Occidentaux entendent vivre heureux ici et maintenant, jouir sans entraves, faire l’amour pas la guerre, interdire d’interdire, refuser de perdre sa vie à la gagner… Traduction actuelle des slogans de 68, le Big Quit a conduit 38 millions d’Américains à démissionner de leur job en 2021 pour retrouver du sens et de l’intérêt à leur travail. Et davantage de pépettes of course. Chez nous, 520 000 prolétaires les ont imités au cours du premier trimestre de 2022. Dans les sondages, nos compatriotes confient qu’ils préfèrent, dans une proportion des deux tiers, un surcroit de temps libre à un supplément de revenus.
Si l’on rapproche cette nouvelle américanisation de notre habitus, de la contestation résolue et massive contre la réforme des retraites, il apparait qu’ici comme là-bas, tout le monde rêve d’obligations laborieuses nouvelles, apaisées et enrichissantes.
Ce desiderata infiniment légitime arrive dans une conjoncture préoccupante.
Le sud global se lève contre l’Occident – liberté, démocratie et raison – nos valeurs, devront peut-être, ce qu’à Dieu ou Diable ne plaisent, être défendues les armes à la main.
> BONHEUR, le retour
Qu’est-ce donc que ce bonheur qui revient, enfin, dans la parole politique ? Ni de droite, ni de gauche, ni moral ni amoral, ni réservé aux riches et aux vieux, aux hommes et aux blancs, le bonheur est affaire de tous et de chacun. Tout le monde a le droit de fabriquer son bonheur singulier avec les ingrédients dont il dispose. Jadis, la morale, cette mère fouettarde, alléguait que l’intérêt général prévalait sur l’intérêt particulier. Au nom de ce principe, les plus forts ont accaparé tous les intérêts, les généraux comme les particuliers. On ne va pas pleurer les tartufferies qui profitent aux seuls puissants.
Le bonheur, c’est d’abord l’absence de malheur pour les siens et pour soi. Et la collection d’une succession tranquille de plaisirs minuscules.
Dans cette optique, n’en déplaise aux ploutocrates et autres mercantis insatiables, l’hyperconsommation, sans laquelle à les entendre, l’économie ne tournerait pas à plein régime, ne participe pas de la félicité mais de l’asservissement (fièvre acheteuse). On ne saurait assener aux gens qu’être vaut mieux qu’avoir. Chacun fait bien ce qu’il veut. Mais on peut leur dire qu’avoir est nécessaire mais pas suffisant pour être heureux.
> MEDIACRATES : Plus ils dénigrent, plus ils confortent
Série noire…
– Une fête de village s’est conclue de manière tragique par la mort d’un adolescent. Thomas, c’était son nom, a été poignardé par un délinquant de troisième zone venu draguer les filles avec un couteau dans la poche.
– Un septuagénaire courroucé a tailladé la gorge d’un certain Mourad, jardinier de son état, dans le Val-de-Marne.
– Un touriste allemand a été tué au couteau, à Paris, par un terroriste malade mental français d’origine iranienne.
– Un supporter nantais a également été occis par arme blanche en marge d’un match de football.
Chacun de ces méfaits-divers qui, souvent, mettent aux prises anciens français et nouveaux français d’origines étrangères est récupéré par l’extrême-gauche ou l’extrême-droite pour véhiculer leurs obsessions respectives (mais pas respectueuses des victimes).
Le talkshow de Léa Salamé du samedi 2 décembre 2023 a réuni divers éditorialistes dont Natacha Polony et Franz Olivier Giesbert pour commenter, notamment, l’affaire de Crépol. On peut s’étonner que le pourcentage de Français qui s’apprêtent à porter Marine Le Pen au pouvoir n’ait pas eu un représentant dans cette assemblée de sympathiques médiacrates.
Sur tous les tréteaux, politiciens et journalistes, n’ont pas de solutions à apporter aux problèmes des français (insécurité, emploi, pouvoir d’achat, dérèglement climatique, crise de la santé, service publics dégradés, déclassement, inquiétude identitaire etc…). En revanche, ils passent des heures à débattre du spectre de l’extrême-droite. Et plus ils disent tout le mal qu’ils en pensent et quelles calamités s’abattraient sur la France au cas où elle parviendrait au pouvoir, plus les électeurs, tentés par ses promesses, sont encouragés à donner leur suffrage à Marine Le Pen. Il est vrai que comme Giorgia Meloni ou Geert Wilders, elle sera pieds et poings liés par l’Europe, condamnée à gesticuler et à en rabattre.
En définitive, sachant que la présence éventuelle à l’Élysée des champions de l’extrême-droite ne remettrait pas en cause le business, les crêpages de chignons (postures et impostures) des cénacles élitaires sont autant de miroirs aux alouettes pour enfumer le peuple et le détourner de ses aspirations essentielles : la justice sociale et la défense de l’exception française, une république laïque soucieuse de l’émancipation de ses enfants.
> Hanouna, le héraut du POPULISME
Trois millions de personnes (dont Chien Gentil) ont regardé, jeudi 30 novembre 2023, l’émission – irrévérencieuse – de France 2 sur Cyril Hanouna soit un téléspectateur sur trois présents, après 23 heures, devant les petites lucarnes.
À la vérité, on n’a pas appris grand-chose de nouveau. Hanouna cartonne. Surfer sur les cimes de l’audimat lui donne, disons, beaucoup de latitude, de privautés, de licence (pas poétique), de passe-droits, de protections. Il est mégalo, tyrannique, richissime et sans doute assez malin (dans tous les sens du terme). On est juste sidéré des pantomimes grotesques ou scandaleuses qu’il invente pour créer d’hénaurmes buzz.
Que signifie cette formidable performance télévisuelle de Complément d’enquête ? Qu’il y a chez le téléphage une frénétique curiosité empreinte de dégoût ou d’idolâtrie pour les personnages sulfureux qui signent une réussite insolente à force de culot monstre. Rien de nouveau sous le soleil. L’audience du trublion de C8 témoigne également qu’une part importante de la population préfère honorer les rendez-vous populistes que les raouts élitistes. Elle témoigne aussi de l’écœurement des perdants de la mondialisation qui rejettent les bobos donneurs de leçons, donc se réfugient chez les mystificateurs. On voit iceux, partout dans le monde, conquérir le pouvoir par la voie des suffrages extrêmes. Point n’est besoin d’appartenir au cercle éminent des observateurs patentés, à écharpe rouge ou panama camel, pour distinguer ce qui se profile derrière le succès fou du pitre cathodique. Ne manquez pas la suite au prochain numéro électoral…
> MAD MAX… Prequel
Les fans de Mad Max constituent une drôle de secte fanatique. Ils attendent avec impatience la sortie d’un nouvel opus. Chance : la première bande-annonce de Furiosa, toujours réalisé par George Miller, a été dévoilée fin novembre 2023. Attention, c’est du lourd. De l’époustouflant. Tendez l’oreille, on entend le vrombissement des moteurs. On nous indique qu’il s’agit d’un prequel de Mad Max Fury Road sorti en 2015.
Dans ce nouveau chapitre de la saga, la production a choisi, pour succéder à Charlize Theron, l’actrice Anya Taylor-Joy, récompensée d’un Golden Globe pour sa prestation dans la série «Le jeu de la dame».
Nous devrons patienter encore. La sortie, en France, est prévue pour le 22 mai 2024.
> Images et mots sont en DEUILS
Hécatombe de célébrités hors d’âge en Amérique… Le Photographe Elliot Erwitt (95 ans) a raccroché son Leica. Il n’arpentera plus le pavé humide newyorkais en quête d’un cabot expressif. Il possédait, « en même temps », un œil espiègle et un esprit caustique. Il portait sur les hommes un regard aussi amusé qu’indulgent. Tout ce qu’on aime. Parallèlement, l’incarnation de la diplomatie américaine du vingtième siècle – Henry Kissinger (100 ans) – a posé sa valise (diplomatique). On laissera aux historiens le soin de trier dans son bilan les paix et les guerres auxquelles il œuvra.
> Vive la LANGUE française
« J’ai longtemps attendu ce moment »… Tel fut l’incipit du discours d’Emmanuel Macron inaugurant, enfin après moult ajournements, la Cité Internationale de la Langue Française à Villers-Cotterêts, là-même où le roi François 1er a ordonné, le 25 août 1539, que le Français serait désormais la langue officielle de la France.
Une fois n’est pas coutume, nous ne mêlerons pas notre voix au concert des aristarques (critiques pointilleux et sévères) qui vilipendent l’initiative d’un président qui aurait trouvé là son grand chantier. Qu’importe ! Toute célébration de notre merveilleuse langue est bonne à prendre. Et tant que nous y sommes dans le registre d’une indulgence teintée de gratitude, nous lui sommes gré d’avoir signifié clairement, aux trois militantes et demi qui empoisonnent tout le monde avec leur écriture inclusive, que leurs revendications avaient à ses yeux la valeur de la roupie de sansonnet. Le locataire de l’Élysée estime qu’en français, le masculin donne le neutre et que truffer de points ou de tirets le milieu des mots le rendrait illisible. Il serait en effet dommage de contraindre 320 000 locuteurs de par le vaste monde à déaisser la langue de Voltaire au motif qu’elle serait ésotérique ou absconse.
> HUMOUR gauche
L’humoriste Guillaume Meurice, connu pour faire des leçons de morale à tous ceux qui ne partagent pas ses gauches anathèmes sur France Inter, se retrouve à son tour dans la ligne de mire du politiquement correct pour un dérapage verbal. Il a qualifié le président israélien de « sorte de nazi sans prépuce ». La patronne du service public, Adèle Van Reeth, très soucieuse de ne jamais faire une vague (ou une vanne) plus haute que l’autre, lui a immédiatement tapé sur les doigts pour « antisémitisme ». Il est vrai que, à l’heure des réseaux sociaux, donc à l’heure ou chaque clampin armé d’un smartphone peut instantanément, à l’image des Romains dans l’arène, demander la vie ou la mort (like or unlike) des malheureux qui se retrouvent face aux jugements de vox populi, de nombreux auditeurs avaient spontanément indiqué leur courroux postural. Il semble donc que le satiriste belge subventionné ait abusé de la liberté d’expression qui, pourtant, lui était garantie par principe. Guillaume Meurice avait donc le droit, chronique après chronique, de brocarder, faisons simple, tous ceux qu’il prend pour des « beaufs », mais pas de traiter, une fois, de nazi, un personnage fort peu… humaniste.
Diantre ! Voilà que l’on se retrouve à défendre un individu dont nous n’apprécions pas la vis comica. Si nous le faisons, c’est que cette affaire illustre une fois de plus que le rire, en France, en 2023, est sous surveillance et ça, ce n’est pas drôle.
> Crêpage de CHIGNONS
La chef du parti écologiste, une Heninoise végétarienne nommée Marine Tondelier, s’est fait traiter de karen par une députée insoumise qui souffre de confusionnisme aigu, incapable qu’elle est de distinguer les méchants terroristes des bons résistants. Connaissez-vous Karen ? Si tel est le cas, vous appartenez au cénacle confidentiel des wokistes, vous savez ces excités ultra minoritaires qui entendent pourrir le quotidien de la majorité silencieuse. En effet, en langage woke, Karen est l’archétype de la mère de famille mure. Cette ménagère, que dis-je, cette mégère, mal embouchée, prend ses contemporains de haut, critique leurs faits et gestes, morigène à tout va. Naturellement, elle est Wasp (White Anglo Saxon Protestant) soit blanche, riche et, cela va sans dire pour les démolisseurs d’art de vivre à la française, trumpiste. Ainsi donc, dans l’esprit étriqué des gauchistes radicalisés, c’est une vulgaire bourgeoise raciste et fasciste. Si vous voyez une karen, et si vous êtes attachés à la biodiversité, recueillez-là, c’est une espèce domestique menacée.
> Les ROBOTS sont là
Bien avant que l’intelligence artificielle (IA) ne déboule dans nos vie avec, nous dit-on, des avantages (dans le domaine de la santé notamment) et des inconvénients, le célèbre auteur russo-américain d’anticipation, Isaac Asimov, avait envisagé, dès les années soixante, la prise du pouvoir par des robots plus futés que leurs créateurs. Nous y sommes. Il ne nous reste plus qu’à prier ChatGPT (encore un peu niais) de nous décrire la dictature qu’ils fomentent. Saurons-nous alors maîtriser (ou supprimer) cette créature funeste, l’IA, qui se propose, entre autres abominations, de mettre les gens de plume au rebut ?
> TRUMP et la géographie
De l’art et de la manière de se prendre les pieds dans le tapis de son inculture… Dans un meeting de campagne pour les primaires républicaines dans le New Hampshire, l’inénarrable Donald a décrit le Hongrois Viktor Orban comme le « grand leader de la Turquie ». Confondre un Hongrois illibéral avec un Turc autocrate, c’est un peu comme mélanger, dans un insipide cocktail électoral, les intérêts des riches et des pauvres. N’importe, ses fans ne demandent pas à leur héros de savoir des choses qu’ils ignorent mais de taper sur tout ce qu’ils détestent.
> WELCOME home
Enfin libre ! Mortaza Behboudi, le journaliste franco-afghan vient de sortir (20 octobre) des geôles talibanes où il était scandaleusement retenu depuis quelques dix mois en raison d’une calomnieuse et absurde accusation d’espionnage. Cette déplorable histoire démontre à l’envi le peu de considération que les états portent à un individu dès lors qu’il peut servir de monnaie d’échange, de moyen de pression, de symbole.
> La TENTATION du pire
Qu’est-ce donc que l’inflation ? Une augmentation générale et durable des prix des biens et des services. En Argentine, en septembre 2023, les prix ont bondi de 12%. Et en un an, l’inflation, au pays des champions du monde de foot, a bondi de 138%. Les Argentins, perclus de déclassement et de surendettement, on les comprend, sont très mécontents. Partant, ils inclinent à voter pour Javier Milei, un populiste, ultralibéral, climatosceptique, trumpiste fanatique. On est toujours étonnés qu’un malade vote pour le virus qui le ronge plutôt que pour le médecin qui se propose de le guérir. Il parait que la France, malade, pourrait, en 2027, suivre cette étrange confusion des remèdes.
> Le dessus du BASKET
Un Français, Victor Wembanyama, qui mesure sous la toise deux mètres et vingt-et-un centimètres, vient de rejoindre les Spurs de San Antonio (Texas) fameux basketteurs s’il en est. Il devrait, comme d’autres avant lui, moissonner la gloire sur les parquets de la NBA. Un excellent entraînement pour ensuite briller sous les paniers olympiques de Paris en 2024…
> Bravo le QUINZE de France
Pourquoi est-ce que l’équipe de France de rugby a perdu en quart de finale de la coupe du monde face aux Springboks ? La vision du match et le score attestent que les joueurs n’ont pas failli. Sans doute que les adversaires (leur opportunisme), la pression du favori jouant à domicile, la chance (en l’occurrence la malchance) sans oublier un arbitrage discutable ont fait pencher la glorieuse incertitude du sport en faveur des Sud-Africains. Il reste aux fans de rugby français à encaisser la frustration d’autant plus amère qu’ils avaient foi dans ce groupe et qu’ils espéraient un premier sacre mondial. The show must go on…
> Ils sapent la DEMOCRATIE
La coalition électorale NUPES – le parti wokiste – se fracasse sur le mur d’une alternative cruciale : défendre becs et ongles une société fondée sur l’universalisme républicain laïc hérité des Lumières ou céder devant les coups de boutoir terroristes et mortifères des tenants hétéroclites de totalitarismes liberticides et obscurantistes (islamisme, wokisme, poutinisme, xiisme…). La faiblesse structurelle des démocraties nourrit la force de ces fâcheux.
> « Mal nommer les choses c’est ajouter au MALHEUR DU MONDE » Camus
Précision nécessaire : un résistant (à une oppression) est un héros ; un terroriste qui tue des innocents est un monstre à neutraliser toutes affaires cessantes. Ceux qui peinent à distinguer les bons et les méchants font montre d’un défaut de vision (où d’arrière-pensées idéologiques) coupable et indécent.
> COOL Raoul
L’insouciance est désormais perçue comme une attitude incivique. À entendre les gardiens de la morale, il n’y a plus de place que pour le sérieux, le premier degré, la componction. Refusons que cette chape de sinistrose n’étouffe notre joie de vivre. Vive l’ironie !
> Deux conceptions de la LIBERTÉ
Depuis 1987, chaque année du premier jeudi d’août au dimanche suivant, se déroule au long cours de la route 127 qui traverse six États (Michigan, Ohio, Kentucky, Tennessee, Géorgie et Alabama) un vide-grenier de 1000 kms : 127 Yard Sale.
« En France la plus petite brocante est encadrée par des règlements, des taxes, des agents municipaux, des secouristes de la Croix-Rouge, des uniformes de gendarmerie. Aux USA, la plus grande brocante ne subit aucun contrôle. Chacun vient, comme bon lui semble, dresser son stand et proposer une kalachnikov entre deux peluches ».
> Non POUVOIR d’achat
La rumeur, désagréable, grandit… Celle d’une augmentation générale des taxes foncières (7% de plus en moyenne, 59% pour les propriétaires parisiens). Encore un racket macronien qui ne laisse pas de rogner le pouvoir d’achat des Français.
> Il n’y a plus d’après
Le locataire de l’Élysée aimerait jouer les prolongations. Il a déclaré que « la limitation des mandats présidentiels » était « une funeste connerie« . Mais c’est qu’il se verrait nous les briser jusqu’à la fin des temps le « foutriquet ». Rappelons que selon Bob, funeste signifie « qui porte en soi le malheur et la désolation » !!! Autrement dit, pour Macron, c’est moi ou le chaos. Gageons qu’à l’heure du choix, les Français voteront pour le chaos. Et si un parti « extrêmiste » prend le pouvoir par les urnes, c’est à messieurs Macron, Hollande et Sarkozy (ces excellents candidats et déplorables présidents) que nous le devrons.
> Il a fait un RÊVE
Le 28 août 1963 (il y a 60 ans), le pasteur baptiste Martin Luther King déclamait devant 250 000 manifestants réunis à Washington son célèbre discours anaphorique I have a dream. Sans doute un des plus beaux cri du cœur jamais écrit. C’était, affirment ses thuriféraires, « le point de départ du mouvement des droits civiques qui a abouti à la fin de la ségrégation entre noirs et blancs ».
présente
la nouvelle farce de Marc Bainaud.
Le président de la république meurt d’une overdose d’aphrodisiaques.
Des milliardaires misent sur la viande de laboratoire.
Une série de méfaits divers ensanglante et meurtrit la Bretagne.
Le patron de la Sûreté Angel Marec et la capitaine Jasmine Guivarc’h comprennent que ce n’est rien moins que l’art de vivre à la française qui est menacé par la post-démocratie.
Parviendront-ils à faire la lumière sur la mort du président, à prévenir un attentat éco-terroriste terrifiant, à sauver le bonheur de vivre ?